Les blessures à l’airsoft : quels risques, et comment les éviter ?
- fight dead
- 14 nov. 2021
- 4 min de lecture
Oui, l’airsoft n’est pas officiellement reconnu comme un sport. Mais, comme toute activité physique d’extérieur, celle-ci comporte des risques. Ces risques ne seront jamais aussi élevés qu’avec un sport extrême comme le parachutisme ou le rafting, mais ils sont quand même à prendre en considération.
LES BILLES :
A l’airsoft, on se tire dessus ! D’ailleurs, l’une des premières interrogations qu’aura un non initié sera de savoir si cela fait mal. Alors même si le but premier de ce loisir n’est pas de blesser, il n’y a pas de réponses exacte à cette question. Pourquoi ? Et bien parce que l’intensité de la douleur dépendra de la zone d’impact de la bille, ainsi que de la distance et de la puissance à laquelle elle aura été éjectée. Si douleur il y a, cette dernière sera brève et légère, car vous serez normalement doté d’un équipement protecteur adéquat qui couvre en grande partie votre corps et ses points sensibles. Il se peut même que souvent, vous ne ressentiez aucune douleur, car le sac dans votre dos ou les poches sur votre torse auront fortement amorti et réduit l’impact.
Mais parfois, il se peut aussi que certaines billes soient plus douloureuses que d’autres, et passent entre les mailles des protections. Une bille peut donc faire mal sur certains points du corps, comme les articulations des doigts, les cuisses, mais aussi le visage.
Concernant le visage, c’est la partie du corps qu’il faut absolument privilégier lorsqu’on s’équipe ! Déjà, le port de lunettes homologuées est obligatoire (et oui, ce serait dommage d’altérer sa vue, voire de la perdre à cause du tir d’un adversaire mal géré). La Fédération Française d’Airsoft préconise comme normes de protections oculaires individuelles, les EN 166 F, B ou A. Aussi, le port de lunettes grillagées est fortement déconseillé, car le grillage aurait pour effet de filtrer de fins éclats de plastique au moment de l’impact d’une bille de mauvaise qualité contre ce dernier. Ensuite, le port d’un masque grillagé pour le bas du visage (un “stalker”), est vivement apprécié afin de préserver ses dents (les dents représentent le 2ème facteur de risque le plus important après les yeux). Finalement, bien qu’aucune charte ne l’impose, l’achat d’un casque de protection reste un investissement sûr, car il protège le crâne contre les chocs (une bille tirée trop près, ou encore une branche d’arbre un peu trop basse).
LE TERRAIN :
Cependant, les billes à l’airsoft ne sont pas le seul risque. Le type de terrain sur lequel nous nous adonnons à notre passion est aussi facteur de risque. L’idée première serait de se dire qu’une friche industrielle est plus dangereuse qu’une forêt, mais c’est faux. Les deux sont aussi risqués l’un que l’autre.
Dans la nature, le risque principal, c’est les aspérités du terrain. Un terrier de lapin et une souche d’arbre cachée par de la végétation peuvent tous deux causer foulures et contusions. D’où la nécessité de toujours regarder où vous mettez les pieds, mais surtout de vous chausser de bonnes chaussures montantes afin qu’elles soutiennent les chevilles (des baskets de marche de chez Decathlon ne suffisent pas) !

En forêt, vous pouvez également chuter après vous êtres pris les pieds dans des ronces. Le risque alors encouru est que vous vous cognez la tête en tombant si vous ne portez pas de casque. Dernier risque possible en extérieur, l’allergie, surtout au moment du printemps ! Mais de tous les risques et blessures précédemment cités, c’est le moins grave. Malheureusement, cela ne peut être prévenu, notamment lorsque vous découvrez le terrain et son écosystème pour la première fois. La seule « solution » est d’être le moins possible au même niveau que la végétation type buissons/fourrés.

En bâtiment, le risque principal, c’est la chute. Il y a la chute sans gravité qui arrive souvent à cause des objets au sol, de l’amas de billes qui forme un tapis roulant, ou tout simplement à cause du poids du corps lors d’un élan. A part quelques égratignures et des bleus, ces chutes-là restent sans risques, si encore une fois le joueur est correctement protégé. Puis il y a les chutes plus dangereuses. La plupart du temps, elles arrivent lorsqu’un joueur prend des risques, comme par exemple marcher sur un toit qui n’est plus solide, escalader à des étages supérieurs ou se pencher à un balcon fébrile. Les dommages principaux ? Se casser une jambe, un bras, le bassin, se déboîter l’épaule, ou avoir un traumatisme crânien suivant la hauteur de la chute (un casque protège, certes, mais que jusqu’à une certaine hauteur).
D’autres dangers en bâtiment existent, notamment avec ceux disposant de cages d’ascenseur vides, de poutres calcinées à moitié sécurisées, ou même d’éléments en fer/verre qui traînent à certains endroits. Ces cas-là restent rares, et dépendent vraiment d’un certain type de terrain (les terrains non légaux, dits “sauvages”) ; Il ne faut pas en faire une généralité.
L’une des solutions principale qui puisse exister, c’est l’observation : un joueur doit toujours observer avec attention son environnement, et évaluer sa dangerosité en fonction de la moindre action qu’il s’apprêterait à réaliser. Si un terrain vous paraît trop dangereux, soyez responsable pour vous et pour les autres, prévenez-les, l’airsoft est un loisir solidaire.
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